Carnet du Québec en Liberté. Sherbooke les murs vous parlent. 3ème partie.


CANTONS DE L’EST ou ESTRIE

 Sherbrooke, les Murs vous parlent du temps qui passe.

 Le Quartier de l'Est et la gare.

 

Il était une fois à Est, 2003

Il faut traverser l’historique pont Aylmer qui enjambe la rivière Saint François, pour s’offrir un voyage dans le temps autour du petit Parc Félix Thibault. Saluons d’abord le travail des artistes pour la réalisation de cette spectaculaire murale à 180°. Le premier « tableau » met en scène des personnages et des commerces, dans la première moitié du 20ème siècle. Une foule bigarrée se croisait alors sur les trottoirs de ce quartier animé.

 

Le progrès de l’Est, 2004.

 Le second « tableau » retrace une tranche vie du quartier Est, autrefois terre de fermiers. Il s’est transformé et développé avec l’arrivée d’une population ouvrière. La murale illustre de l’activité manufacturière de la ville avec l’arrivée de nouveaux immigrants à la fin du 19ème siècle. Moyen de transport pour les ouvriers, le tramway reliait les principaux quartiers de la ville. Il fonctionna de 1897 à 1921.

 

L’hôtel des Voyageurs, 2009.

Evocation de l’ancien secteur hôtelier à côté de la première gare de train bâtie en 1952, l’hôtel des Voyageurs construit vers 1910 appartenait à un canadien français. Ce modeste hôtel était fréquenté par des voyageurs qui ne logeaient qu’une seule nuit, dans l’attente d’une correspondance de train.

Aux balcons, des habitués, attendent l’arrivée par train du champion de boxe local,  Léonard Dumoulin alias Jack Renault qui vient disputer son prochain combat comme l’indique l’affiche près de la porte. Reconstruite la gare de train abrite aujourd’hui la gare des bus.

 

Légendes & Mena’sen, 2010. « Si le rocher pouvait parler »

Intitulée Légendes et Mena'sen , la murale a été dessinée sur l'édifice du Comptoir Familial (organisme caritatif), rue Bowen . Il faut souligner le remarquable travail de recherche concernant les éléments historiques (habillement, armes) pour rester fidèle à l’histoire.

L’immense rideau tiré par deux amérindiens (abénakis à gauche et iroquois à droite) s’ouvre sur la rivière Saint François et son rocher Mena’sen.

Particulièrement rigoureux, l’hiver 1662 contraint es Iroquois à s’aventurer sur le territoire Abénaquis. Afin d’éviter une guerre meurtrière les chefs des deux nations, désignent chacun leur meilleur guerrier pour qu’ils s’affrontent en duel. Une course sur la rivière gelée autour du rocher jusqu'à ce que l'un d'eux tombe d'épuisement doit désigner le vainqueur. L'Abénaquis remporte la victoire et sa nation conserve le territoire, face au Iroquois alliés des anglais.

Des années plus tard un pin poussa sur le rocher. Connu sous le nom de Rocher du Pin Solitaire ce minuscule îlot, devint la source de multiples légendes. Sur la droite de la murale, jeune couple kidnappé par les Abénakis, symbolise l’une d’entre elles.

Frappé par le foudre en 1913 le rocher perd son pin. En 1934 pour célébrer le 400e anniversaire de l'arrivée de Jacques Cartier en Amérique, l'évêque de Sherbrooke, y plante une croix pour imiter le geste du navigateur. La croix de métal, s’illumine la nuit.

En 1983, le Rocher du Pin Solitaire est officiellement rebaptisé du nom abénakis «Mena'sen»,  (menahan et sen, île et rocher).



Infos pratiques

 

MURIRS

(Murales Urbaines à Revitalisation d’Immeubles et de Réconciliation Sociale)

www.murirs.qc.ca

 

www.destinationsherbrooke.com

Vous pouvez télécharger l’application MURALIS pour dialoguer avec les murs